dimanche 28 octobre 2012

Aucune poésie les cuisses maculées de flocons de visage

C'est un party
d'halloween
chez des inconnus
t'es accoté au mur blanc
en peinture de cadavre
un gars en bikini
pointe un pénis en plastique
en l'air pour se faire prendre
en photo
ton visage tombe en miettes
tu le regarde par terre
à travers de longs
filaments
de cheveux noirs
depuis de
longues minutes tu loges
au creux de ta tête
pour échapper
à l'étau de noirceur
la démission
du soleil
c'est une perruque
rideau pour te cacher
le contraire du drôle tu peux mourir
depuis des jours
rien ne s'est matérialisé
sauf
sadness

tu meurs
des milliards
de chats
toute la soirée
t'as vu
tes amis
embrasser
leurs amoureux

leurs bouches
leurs mains
leurs bras

tu les as
vus
sans tes lunettes
tu les as
vus

tu ne te permets jamais rien
aucun corps
interdit
tu les laisses s'amuser
tu ne t'amuses pas
t'as un corps

interdit
retour à l'expéditeur
un corps erreur de
syntaxe

tu ne dis rien et souris
tu fais semblant
de rire et dis des conneries
ton esprit
se tord
il est en plastique
dans le radiateur plinthe électrique
il plie
il est en papier
de facture froissée
au fond de tes poches
il fend
ses espoirs portée
de chatons ratés
sans visage
petits souffles ébauches
collés à l'emballage
tu jetteras ces
déchets
coeur sac à poubelle
coeur fucking rat de restaurant insalubre
ton esprit
ce qu'il contient
s'affaisse
dans la bouette
tu voudrais
faire un stage
sur Phobos

un stage
sous-payé
dans l'inexistence
allez

où es-tu?

la vérité
je peux la dire
c'est que
cette vie
est tout simplement
insupportable.